L'Éducation nationale et ses partenaires
Le collège n'est pas un établissement isolé : il fait
partie d'un service, l'Éducation nationale. Il est également ouvert sur son
environnement local grâce à des partenaires. Quel rôle l'Éducation nationale et
ses différents partenaires jouent-ils ?
1. Un service public national
L'Éducation nationale regroupe tous les établissements
(écoles, collèges, lycées, etc.) qui ont pour mission l'éducation et qui
appartiennent au service public. Ces établissements accueillent
gratuitement et sans distinction tous les élèves. Cela ne veut, bien sûr, pas
dire que l'enseignement dans les établissements du service public ne coûte rien.
Simplement, le coût de l'enseignement est pris en charge par l'impôt : tout le
monde paie pour l'éducation de tous les enfants, y compris ceux qui n'ont pas
d'enfants, et les plus riches paient pour les plus pauvres. C'est ainsi qu'est
garanti le droit à l'éducation. En France, le service public d'éducation est
national : c'est l'affaire de l'État. Il fixe les programmes, qui sont
donc les mêmes pour tous les établissements en France. Il recrute et paie les
personnels (dont les professeurs, mais pas seulement eux), qui sont des
fonctionnaires. L'Éducation nationale est actuellement le service pour lequel
l'État dépense le plus.
L'ensemble du service est placé sous l'autorité du
ministre de l'Éducation nationale. Une administration centrale s'occupe
des questions qui doivent se régler à l'échelon national (programmes, par
exemple). Les autres questions (ouverture ou fermeture d'une classe, création ou
suppression d'une option, etc.), sont traitées par des services administratifs
locaux. Le territoire national est ainsi découpé en 30 académies (à peu
près une par Région) dirigées par un recteur et elles-mêmes divisées en
inspections académiques (une par département). Les recteurs et les inspecteurs
d'académie sont les supérieurs des chefs d'établissement (principaux des
collèges, par exemple).
La France reconnaît le principe de la liberté de
l'enseignement, c'est-à-dire qu'elle admet l'existence d'écoles privées,
qui n'appartiennent pas au service public. Ces écoles sont en général payantes
et ne sont pas tenues d'accepter tous les élèves. Cependant, la plupart sont
liées à l'Éducation nationale par un contrat qui les oblige à suivre les mêmes
programmes, en contrepartie d’un financement public.
2. Les collectivités territoriales, partenaires de
l'Éducation nationale
La vie d'un établissement scolaire ne se limite pas à
l'enseignement. Pour remplir sa mission, il a besoin de bâtiments et de matériel
(tables, chaises, livres de classe, etc.). Il a des frais de fonctionnement :
chauffage, achats de la cantine, papier pour la photocopieuse, etc. Enfin,
certaines activités pédagogiques, c'est-à-dire liées à l'enseignement, comme les
sorties, entraînent aussi des dépenses. Ces dépenses de fonctionnement et
d'investissement (construction de bâtiments et achat de gros matériel) ne
sont pas payées par l'État, mais par les collectivités territoriales :
Régions, départements, communes. La Région prend en charge les dépenses des
lycées, le département celles des collèges, la commune celles des écoles
maternelles et élémentaires.
Il s'agit toujours de dépenses publiques, payées par les
impôts locaux. Mais à la différence des académies, les collectivités
territoriales ne sont pas sous les ordres du ministre. Elles financent librement
les établissements, dans certaines limites fixées à l'échelon national.
L'Éducation nationale et les collectivités territoriales doivent donc s'entendre
et travailler ensemble pour que les établissements puissent fonctionner dans de
bonnes conditions : elles entretiennent une relation de partenariat.
C'est la raison pour laquelle les collectivités territoriales sont représentées
aux conseils d'administration des lycées et des collèges.
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